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Esther DJOSSA, une voix engagée de la jeunesse Francophone.

6 juillet 2019

Fifamè Esther Djossa est une jeune femme Béninoise de vingt-six ans, voix de toute une communauté. Elle fait du voyage et de la lecture ses alliés pour la vie même si quelques fois, la flemme des pages la surprend. Esther est Agent contractuel de l’Etat et sert au Ministère du Tourisme, de la Culture et des Sports de son pays, précisément à la Direction Jeunesse, Loisirs et Vie Associative. Elle porte en elle, le germe de l’activisme.

Déjà toute petite, elle intégrait des associations à l’église et participait à des activités d’animations.

Dès qu’elle entendit parler des droits des enfants, la graine de l’activisme en elle a commencé sa germination.

A l’université, la petite graine prit la forme d’une plante, avec une tige et quelques feuilles. Les mouvements se sont alors multipliés.

Du scoutisme aussi, elle en a fait. D’une histoire assez drôle, Esther se retrouve au Parlement des Jeunes du Bénin à 21 ans. Malgré les propos décourageants de son père, Esther ne baisse pas les bras. Comme beaucoup le pensent, au Bénin, il faut avoir certaines relations avant de prétendre à certains postes de responsabilités.

En dépit, de son réseau très étroit d’alors, elle candidate pour le Parlement, convaincue de remplir toutes les conditions d’admissibilités. Son séjour au Parlement des Jeunes du Bénin fût marqué par tout un océan d’émotions.

85 jeunes issus de toutes les contrées du pays avec chacun leurs divergences pour qu’en synergie ils puissent travailler en vue d’une meilleure collaboration.

En tant que Bénévole dans l’institution, Esther faisait du travail son spectre.

A la commission de l’éducation et des affaires sociales, elle siégeait. En trois ans, le pari fut réussi par ses collègues et elle.

Les réunions avec les partenaires, notamment l’ambassade, des Pays-Bas, l’ABPF ont pu renforcer sa force de travail.

De conséquentes sommes ont pu être levées. Les activités de plaidoyers qu’elle a pu mener sur les thématiques de santé sexuelles et reproductives, lui prévalent, le titre de Pseudo-avocate.

A 24 ans, remplissant une fois de plus les conditions de candidature, elle postule pour le poste de Co-porte-parole des jeunes au Parlement Francophone des Jeunes.

Partie du Bénin, elle fit ses premiers pas e à l’international. "Ma mission, c’est de représenter les jeunes des quatre-vingt-quatre pays membres de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie lors des Assemblées pour porter leur voix, faire remarquer que la jeunesse est présente, dire les préoccupations des jeunes, réagir par rapport à nos besoins, faire des plaidoyers en fonctions des réalités des membres du Parlement", affirme-t- elle. Elle estime que la jeunesse qu’elle défend, est un véritable levier de croissance, et nous révèle que : "Les jeunes sont des agents de changements". Malgré ses dénonciations, ainsi que les activités qu’elle entreprend pour la valorisation des femmes, il existe toujours un grand fossé entre la gente féminine et celle masculine. Déterminée, téméraire et persévérante, Esther, sait que le soleil des femmes se lèvera très bientôt. Elle a participé avec les députés des pays membres de la francophonie à plusieurs réunions. Son rôle de pseudo-avocate fut encore exercé pour plaider auprès des Présidents d’Assemblée Nationale pour la mise en place des Parlements Nationaux des Jeunes dans les pays où ils sont inexistants.

Le Sénégal et la Guinée Equatoriale ont respectivement accédé à la requête de la co-porte-parole.

Un Parlement des Jeunes est en cours d’installation dans ces pays deux pays. Vivement que les pays encore à la traîne leur emboîtent le pas. Elle a participé au Projet Hermione, qui lui a permis d’expérimenter le "Libres ensemble". Elle a également pris part à la Conférence des Jeunes Francophones à Genève.

Après une animation sur le "Libres ensemble" lors de ladite conférence, il y eut une adoption par les Présidents des Etats en Octobre 2018 du Pacte Vivre Ensemble à Erevan. Les textes de l’OIF ne lui permettent pas de se représenter mais pour Esther, si la possibilité lui était offerte de candidater à nouveau, elle ne le ferait pas. Elle affirme que "ce fut une très belle expérience, mais c’est toujours utile quand vous faites une expérience de vous retirer et de laisser les autres faire eux aussi la même expérience, parce que quand les gens ne sont pas à votre place, ils pensent que c’est très facile, que c’est pas du tout difficile, et que vous ne faites rien, que vous pouvez rien faire, mais quand ils sont là, ils sont confrontés à la réalité du système".

Dans son vocabulaire social, ça n’a jamais été question de s’accaparer de tout, il faut faire son temps et partir. Difficile pour notre leader de trouver des modèles.

Néanmoins, la diva Angelique Kidjo est l’exception. Esther rêve grand pour une jeunesse qui prend conscience que le développement passe par elle et que le travail doit suivre pour un véritable changement.

Désolée est-elle par rapport aux jeunes qui dilapident la majeure partie de leur temps dans du ludique. Esther rêve d’une communauté où la femme est vraiment encouragée pour l’impact qu’elle a et également que sa valeur ainsi que son travail soient reconnus de tous. 2019, l’année des grands défis pour Esther. 

Elle opte contribuer à la vulgarisation des Objectifs de Développement au Bénin, la connaissance par les jeunes de l’Agenda 2069 de l’Union Africaine. Dans toute la panoplie de mets existants et qu’elle aime, l’élu de son palais, est la pâte de maïs accompagnée de crincrin. C’est avec grand enthousiasme, qu’Esther croit en la jeunesse qui fournira les leaders du futur et exhorte à ne prendre que du bon chez nos dirigeants.

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Ari CHEIKH.

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